Première étape : Quitter le port

3- Oppression écologique

Commentez, partagez votre expérience, votre ressenti, posez vos questions grâce au forum ci dessous. (Merci de vous focaliser sur le sujet du module)

33 réponses à “Oppression écologique”

  1. Couret Marie dit :

    Le seul choix qu’on avait je dirais c’était de rêvasser dans son coin et zncore fallait pas se faire prendre… oui donc même ça on avait pas le droit..
    Eh bien j’ai beau chercher je ne vois pas, mis à part choisir les délégués de classe, ou notre équipe pendant le cours de sport.
    Voilà la liste est courte de mon côté

  2. KATIA CLAMARAN dit :

    J’ai le sentiment de n’avoir réellement commencé à faire des choix (qui avaient une réelle place, un réel sens, une réelle portée) qu’aux cours de mes études à l’École des Beaux-Arts.
    Nous devions en effet, oser, expérimenter, créer, inventer, chercher, concevoir, nous autoriser à…
    Tout était possible excepté la conformité. Du coup, cette invitation à choisir, qui pouvait au demeurant être effrayante, car elle nous invitait à sortir du cadre, à sauter en parachute sans savoir où nous allions atterrir, m’apparaissait comme un champ extraordinaire de liberté de création.

    Concernant ma vie familiale, j’ai compris très tôt qu’il n’y avait pas de place pour le choix. Aussi, je me heurtais fréquemment au cadre préétabli par mes parents. Dirigé, étroit, inadapté, incohérent, arbitraire par rapport à ce que je me sentais être profondément, le cadre m’étouffait. Du coup, j’avais tendance à vouloir le faire exploser. Non par simple esprit de contradiction, mais par nécessité viscérale de faire les choses à ma manière et de ne pas être cloisonnée dans un moule.

  3. GUIDET AUDE dit :

    Quels sont les souvenirs des choix que vous avez pu faire à l’école ?
    A part celui de penser, je n’en vois pas vraiment d’autres…

  4. Adriane Giraud dit :

    Je n’avais littéralement aucun choix. Je me rends compte que mes parents exerçaient le même genre d’oppression sur moi. Enfin, j’en avais déjà une petite idée mais je ne mettais pas vraiment les mêmes mots et je crois que ça change beaucoup l’impact.

    Mes amis étaient choisis, mes amoureux, mon orientation sexuelle, mes choix d’orientation scolaire, mes lieux d’apprentissages… tout étaient choisi pour moi, « pour avoir la meilleure vie »…

    Aujourd’hui, grâce à la naissance de mes enfants, je m’émancipe de ça et je me rends compte que je suis totalement perdu.e et angoissé.e en ce qui concerne la gestion de mon temps et de mon espace. J’ai déménagé plusieurs fois et je ne sais pas comment ranger ma maison, je n’ose pas organiser mon temps comme mes enfants et moi aurions besoin parce que peut-être que si quelqu’un d’autre organisait il ferait mieux que moi…. tout en refusant que quelqu’un d’autre le fasse pour moi…

    C’est tellement compliqué de s’en détaché… mais je ne lache rien parce que je me rends compte que je reproduis indirectement ce que j’ai vécu… même par des moyens détournés, je me rends compte que ça reste rassurant de les contrôler… alors j’avance toujours pour le meilleur pour nous.

    • Thierry Pardo dit :

      Merci Adriane pour ce touchant témoignage. Demain nous partagerons un zoom sur le thème, peut-on éduquer sans dominer? Bienvenue dans la discussion, vous avez reçu le lien par courriel. Au plaisir de discuter de tout ça en direct si vous le souhaitez

  5. Catherine Caron Béliveau dit :

    Choix : amitiés, sujet lors des dissertations/ travaux (parfois), cours à option au secondaire, projets

    Pas le choix :
    Horaire, matière, prof, camarades, place assignée, évaluations, vacances, temps alloué, règles de l’école, récréation, intérêts, conséquences, assiduité, temps de repos, lectures obligatoires, devoirs, code vestimentaire, silence.

    Lorsqu’on a des choix ce sont en fait de faux choix pour nous donner l’impression qu’on a un certain pouvoir sur notre sort…

  6. Candy Gill dit :

    En effet, je me suis dit très tôt que je me sentais démunie de mon temps, privée d’une partie de ce qui est vital, sans savoir l’exprimer. C’est normal quand on est un enfant, on ne nous pose ce genre de question.

  7. Elodie Martre dit :

    Et bien oui c’est la politique de l’ecole, soumettre l’enfant dans le « droit chemin », comme un peu l’armée finalement, heureusement que les coups de regles sur les doigts ne sont plus…
    Ce que tu mets en lumière thierry ne m’etonne pas du tout… Nous sommes deja conditionné à obéir, tels de bon petits soldats…

  8. LAURENE CLOUZEAU dit :

    Qu’ai-je pu choisir librement dans l’école ? Difficile question car j’ai, de mémoire, toujours été bien disciplinée, docile, à suivre respecter le cadre, à être finalement oppressée par le système.
    A tel point que j’en suis devenue actrice et enseignante épanouie jusqu’à voyager et prendre de la distance sur le long terme…

    Aujourd’hui, je chemine et j’observe mes propres enfants. J’en viens à penser qu’ils ont en effet peu de liberté de choix… c’est fou…
    Comment avancer en se faisant confiance ? En ét

  9. Cinzia Colosio-Le Dem dit :

    Wouaw raconté comme ça , ça fait peur … et pourtant tellement réel ! Je n’ai jamais aimé l’école , je m’y ennuyais profondément et c’était tellement violent … bien sûr il y a avait la violence de la cour et la violence éducative ordinaire ? Mais je n’avais jamais pris conscience que derrière ces violences « visibles » se cachait une violence plus insidieuse, plus sournoise, celle de la privation de liberté, celle de la privation de souveraineté ..;Wouaw c’est énorme !

  10. Marie BLANCHET dit :

    Je verrais bien une école parentale, comme les crèches parentales; avec des adultes ayant tous suivi le programme de la piraterie éducative, seul diplôme requis ! 🙂

    Je crois que je ne vais même pas essayé de chercher quels choix j’ai eu durant ma scolarité… Ca me paraît tellement évident que le but de l’école n’est pas l’épanouissement des enfants.

    La souffrance est difficile à évacuer, et je me reconnais énormément dans le côté « perdue » quand je suis hors cadre. Il est difficile ensuite de se faire confiance; même si bien sûr tout n’est pas dû au système scolaire.

  11. Osanne Juteau dit :

    Je me souviens en première ou deuxième année. Pas le droit de regarder par la fenêtre, car j’étais trop lunatique.
    Je me demande si la classe peu devenir libre tout en ayant un cadre commun qui serait décidé par les enfants. De toute façon, les pupitres sont dépassés…il y a tellement de gestion de classe à faire, car les enfants sont contrôlés.
    Je vois ma petite de 13 mois qui désire tout voir et je l’imagine poser une multitude de questions.
    L’école ne permet pas de poser les questions librement, car elles doivent avoir une valeur selon le cours donné.

    • Thierry Pardo dit :

      Bonjour, la question de savoir s’il pourrait exister une école améliorée, plus proche des besoins des enfants est souvent posée. Je comprends ceux qui voudraient faire changer le système de l’intérieur et leurs efforts ne sont pas inutiles. Mais il faut se rappeler que ce ne sont pas les enfants qui ont inventés l’école. Les fondements historiques restent des obstacles souvent infranchissables. Tant que les plus nombreux ont le moins de pouvoir, tout reste difficile

    • Emilie dit :

      Oui il y a les écoles du 3e type ! Je vous conseille le blog de Bernard Collot, extrêmement inspirant !

  12. Thierry Pardo dit :

    Merci pour vos témoignages, il y a beaucoup de souffrance scolaire accumulée, en prendre conscience est le point de départ pour désirer autre chose pour nos enfants 🙂

  13. séverine paillusson dit :

    durant ma scolarité, si j’avais pu me confondre avec les murs je pense que j’aurai essayé, moins on me remarquait mieux je me portais… donc surtout pas de prise d’initiatives, rien… avec du recul, je me dis que je devais avoir la peur de mal faire, de me tromper…

  14. Carole Deux dit :

    Pour la question d’aider les autres, je crois que ça dépend des écoles (je ne sais pas quelle proportion des écoles ça représente) car à l’heure actuelle il y a des pratiques de classe qui intègrent que les élèves se soutiennent, s’entraident dans leurs apprentissages. Cet état d’esprit est aussi encouragé dans la cour entre élèves.
    Toutefois ce n’est pas du tout ce que j’ai vécu dans ma scolarité. J’ai eu la même expérience qu’Elodie Boulanger : zéro initiative, pas du tout actrice de mon apprentissage, l’oppression écologique fonctionnait en effet parfaitement car il ne m’a jamais traversé l’esprit d’avoir une initiative. Et effectivement, ça a marché, il ne m’est rien arrivé !

  15. Julie Artus dit :

    Je me souviens d’enfants qui faisaient pipi dans leur pantalon parcequ’il leur était interdit d’aller aux toilettes (fais un noeud avait dit un instituteur à un gamin de 10 ans) et la honte qui en résultait.
    A l’ecoute de cette vidéo je me rends compte comme ce contexte de classe m’apparait encore comme “normal”, moi qui ne supporte aucun cadre de travail institutionnel. En ces temps confinés que nous vivons, je n’ose pas encore envoyer promener les devoirs qui nous sont “imposés” par l’ecole (Qui pourtant dit ouvertement que c’ Pour répondre au ministère) car c’est comme si c’étaient les seuls temps d’apprentissage…sans doute du au “papier-crayon”

  16. BOULANGER ELODIE dit :

    En y réfléchissant bien: on ne se souvient pas de prise d’initiative de notre part…Cela traduit bien a quel point tout nous était imposé, que l’on n’envisageait même pas de faire une proposition d’idées. Quel dommage.
    Cela se traduit encore aujourd’hui devant nos difficultés à assumer nos choix, faire des propositions, soutenir avec fermeté un projet, avoir confiance en nous…
    Nous allons apprendre énormément aussi en accompagnant nos enfants en IEF c’est certain!

  17. Cindy Rochon dit :

    Effectivement, peu de pouvoirs dans les milieux scolaires. Pt de choisir le crayon que j’utiliserai ou de la disposition de mes crayons et de ma gomme à effacer. Je me rappelle que j’apportais beaucoup d’importance à cet aspect. (Je comprends plus mon grand besoin de liberté maintenant.

    J’ai connu en fin de parcours au secondaire l’école alternative au Québec dans un programme de sport-étude. Je pouvais choisir sur quelle matière je travaillerai le matin selon les locaux ouverts, je pouvais choisir où je m’asseyais dans le local et à côté de qui… C’est tout.

  18. Katia Mourer dit :

    Oui, incongru voire même sanctionné, car c’est souvent considérer comme de la triche, il faut que l’autre montre ce qu’il ne sais pas… parce que finalement, celui qui connait la réponse n’intéresse pas non plus… et doit se taire. Elle est belle la dite « socialisation » que selon les partisans, on ne trouve qu’à l’école…

  19. Thierry Pardo dit :

    Oui la socialisation scolaire n’est pas solidaire mais une forme de mise en concurrence. Aider les autres est incongru!

  20. Emilie Nguyen Van dit :

    Témoignage :
    En CP je me levais souvent pour parler au maître, un jour il est allé voir ma maman pour lui demander pourquoi je faisais ça. Quand j’avais fini mon exercice, je me levé souvent pour voir si les autres avaient besoin d’aide et spontanément je leur expliquais l’exercice qu’ils avaient pas compris. Je me rends compte maintenant que Le partage et l’entraide n’était finalement pas autorisé en classe, comme bouger et parler sans en avoir l’autorisation. on a pas le droit de dormir non plus si on est fatigué… la liste est longue !

  21. Salima dit :

    Je n’avais jamais vu la classe comme ça!!!
    Cela me conforte dans mon choix et je suis heureuse que mes filles échappent à tout ça, qu’elles soient libres!!!

  22. Emilie dit :

    Je suis encore traumatisée par les toilettes communes (tous les sièges de toilettes les uns à côté des autres, sans aucune intimité !) de la maternelle…

Laisser un commentaire